Julien Paluku, ancien gouverneur du nord-Kivu, actuel ministre de l’industrie, reconnaît que l’état de siège instauré au Nord-Kivu et en l’Ituri depuis plus de 2 ans n’a pas réussi à atteindre les résultats voulus, par le commandant suprême Félix Tshisekedi, et estime que la menace sur l’intégrité du territoire demeure très grande.
D’après ce notable du nord Kivu, la levée de l’état de siège permettrait aux civils d’être réinvestis dans leurs fonctions.
À la place, l’ex-gouverneur qui a dirigé Nord-Kivu pendant 12 ans, formule une série de propositions à l’intention des participants à la table ronde dont les travaux se clôturent ce mercredi 16 août. Parmi elles, la création d’un état-major général avancé pour permettre aux autorités congolaises de suivre de très près les opérations en cours dans les zones insécurisées.
Julien Paluku recommande ainsi que cet état-major avancé soit installé en région de Beni (Nord-Kivu) et soit doté des pouvoirs exceptionnels. Il propose que le président Félix Tshisekedi en prenne directement le commandement pour éviter les magouilles et des mafias souvent décriées.
« La création d’un état-major général avancé à Beni comme point central pour gérer les opérations en Ituri et au Nord-Kivu. En conséquence, rallonger l’aéroport de Beni jusqu’à 2500 m, travaux possibles en seulement 3 mois. Cet état-major doté des pouvoirs exceptionnels qui dérogent à l’organisation générale des FARDC est à placer sous le commandement direct du commandant suprême. Cela éviterait la lourdeur administrative, le tripatouillage décrié dans la gestion des fonds destinés aux opérations militaires », écrit-il dans un document rendu public ce mardi 15 août.
Outre cette proposition, Julien Paluku plaide pour la poursuite des processus de Nairobi et Luanda. Il suggère également la relocalisation des commandants qui ont longtemps servis afin de renforcer les nouvelles dispositions.
Par ailleurs, le ministre de l’industrie propose le lancement d’une vaste campagne de recrutement des policiers pour couvrir les espaces non protégés. Il insiste également sur une formation d’immersion avec toute prise de fonction pour les nouvelles autorités territoriales récemment nommées par le chef de l’État.
Quelques jours avant la Monusco quitte quelques positions à Béni et ses environs sous prétexte que « ‘ la sécurité s’est améliorée dans cette partie du nord-Kivu »‘.
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